Autrefois appelés jardins communautaires, les jardins partagés sont de plus en plus présents dans nos villes. Retour sur leur histoire et sur ce qu’ils apportent.
Leur origine remonte au Moyen-Age. À l’époque, les terres étaient la propriété des seigneurs et non du peuple.
Le XVIIème siècle a vu des communautés de villageois se rebeller pour s’accaparer les terres.
On a ensuite observé pendant la révolution industrielle au début du XIXème siècle des terres dont les propriétaires étaient des ouvriers. Celles-ci étaient appelées les « champs des pauvres » en Angleterre et les « jardins des pauvres » en Allemagne.
Il faut attendre 1890 en France pour que des terres soient attribuées à des ouvriers suite à une initiative de l’abbé Jules Lemire.
Dans les années 1950, des parties de la population qui ne sont pas ouvrières veulent pouvoir planter des fruits et des légumes afin de les cultiver puis les consommer eux-mêmes.
Les jardins partagés, officiellement baptisés ainsi depuis 2014, présentent de nombreux intérêts tant sur le plan alimentaire que sur le plan social.
Il est d’abord bon de consommer des produits naturels et locaux. On n’a ainsi pas de doute sur leur composition et on réduit les trajets nécessaires à l’acheminement des aliments.
Les jardins partagés ont ensuite une forte dimension sociale. Ils renforcent l’esprit de voisinage en les rapprochant autour d’une activité commune. Le simple fait de créer un jardin partagé favorise la cohésion. Pour en créer, il faut que les habitants s’associent et fassent leur demande à un élu de commune. Il faut ensuite compter un an pour que cela soit mis en place.
Ils favorisent également l’activité physique et l’activité en plein air. Il y a aussi de temps en temps des animations culturelles, éducatives et sociales qui ont lieu dans les jardins partagés.
Certaines parcelles sont quelquefois attribuées aux écoles locales. Apprendre aux enfants à s’occuper d’un jardin revêt une dimension éducative indéniable.
D’après le philosophe français Henri Lefebvre né en 1901, les jardins partagés sont l’expression du besoin d’autogestion que ressent le peuple, au même titre que les crèches parentales. Ils servent aussi à satisfaire le besoin d’obtenir une qualité de vie urbaine.
On estime le coût pour entretenir un jardin qui fait partie d’un jardin partagé à 100 euros. Ce coût couvre l’attestation de responsabilité civile, les outils et les semences.